Odessa, c’était il y a 10 ans !

Nous étions le 2 mai 2014 à Odessa, ville dont on entend beaucoup parler depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, par son intérêt stratégique et économique.
À cette période la « révolution EuroMaidan » vient d’avoir lieu, en réaction à ce coup de force des Etats-Unis et de l’Union Européenne. Deux régions de l’est de l’Ukraine annoncent leur indépendance, avec la création de la République Populaire de Donetsk et la République Populaire de Lougansk.
C’est avec ces événements que commencera réellement la guerre en Ukraine.
Mais revenons-en à Odessa, le matin de ce 2 mai 2014. Antifascistes, syndicalistes et différentes organisations communistes actives dans la ville organisaient une manifestation pour exprimer leurs revendications, notamment la tenue d’un référendum.


Cette manifestation sera alors attaquée par des groupes nationalistes et néonazis, à l’image du Pravy Sektor (Secteur droit), que le New York Times décrit comme étant composé de militants « d’extrême droite, néofascistes ou néonazis ». Ses membres se revendiquent héritiers de l’UPA (Armée insurrectionnelle ukrainienne) du collaborationniste Stepan Bandera, figure aujourd’hui célébrée par le gouvernement ukrainien au rang de héros national.
Alors que la manifestion est dispersée dans la violence, ces groupes décident de ne pas en rester là et rejoignent alors le campement pacifiste, au pied de la Maison des syndicats.
Très rapidement, le campement est attaqué, les tentes brûlées. Devant cette violence, les centaines de militants se réfugient dans la Maison des syndicats.
L’occasion est alors trop belle pour les fascistes pour ne pas provoquer à Odessa un nouveau Donbass.
Les miliciens néonazis incendient alors le bâtiment, où des centaines de personnes se trouvent prisent au piège. Parmi eux des femmes et des enfants. Ceux qui tentent de sortir sont attaqués à coup de haches et de battes de base-ball. Certains, pour échapper aux flammes, se jettent par les fenêtres de la Maison des Syndicats.


Au final, se sont 48 camarades qui y trouveront la mort, sans compter de nombreux blessés.
Pour Ce dixième anniversaire nous n’oublierons pas les victimes est notamment Vadim Papura (17 ans), militant du Komsomol et du Parti Communiste d’Ukraine, aujourd’hui interdits par le régime pro-nazi de Kiev.

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