Cette prime annuelle d’intéressement est de 457 € brut par an. Elle est conditionnée à un minimum de 183 jours de présence au sein des services de la ville de Lyon et du CCAS, sur la période comprise entre le 1er mai et le 30 avril. La prime est proratisée en fonction du temps de travail et des éventuels arrêts maladie.
Elle est censée permettre aux agents d’être force de proposition pour améliorer les conditions de travail ou le service rendu aux usagers.
Nous savons aussi que ceux qui acceptent de prendre des responsabilités dans la conduite d’un projet de service ou de direction acceptent d’avoir du travail en plus et se débrouillent souvent seuls pour trouver le temps de le faire.
Un travail souvent de l’ombre qui part trop souvent aux oubliettes, malgré des propositions élaborées par des agents de terrain.
Ces dernières années, une rumeur circulait : supprimer ce dispositif.
La CGT reste en alerte, car il est malheureusement courant que des «avantages » soient supprimés comme par exemple la prime de départ à la retraite.
Mais nous constatons qu’il n’en est rien ! L’administration souhaiterait se servir des CRM (Centres de Responsabilités Municipaux) pour le PAD ? (Projet d’Administration). A l’heure où le mal-être au travail s’exprime dans toutes les directions de la ville, la CGT s’interroge la pertinence de croire que nous sommes considérés dans notre travail quand les agents doivent faire face à toutes sortes d’injonctions, au milieu de moult projets portés à tout va par un exécutif, dont le cœur serait la participation et la concertation à tous les échelons … Monsieur le maire et son administration sont bien satisfaits de la loi de transformation de la fonction publique qui piétine les instances paritaires de dialogues sociaux et laissent un boulevard pour décider seuls.
Nous attendons tous, tous les ans le versement de cette prime sur la paie de juin et plus encore cette année. Tous les agents témoignent de leurs difficultés à vivre dès le 10 du mois tellement les rémunérations sont basses.
Pour la CGT il n’est pas juste que tous ne perçoivent pas cette prime de 457 € brut !
Depuis trop longtemps les plus précaires, sous contrat BO (Besoin Occasionnel), ATA (Accroissement Temporaire d’Activité), vacataires, qui la plupart du temps sont des femmes, qui ont les boulots les plus pénibles et qui travaillent à la ville depuis plusieurs années en cumulant tous ces types de contrats ne perçoivent pas la prime CRM avec la paie de Juin car ils ne rentrent pas dans les critères d’attributions de cette prime.
C’est la double peine et ce n’est pas acceptable.
Dans le contexte de grave crise sociale que nous traversons, il faut faire évoluer ce vieux dispositif pour tendre vers l’équité de traitement, ce qui ne serait pas du luxe !
La CGT revendique le versement de la prime dans sa totalité à toutes et tous car les plus précaires de la ville de Lyon ne perçoivent pas la prime de par la nature de leur contrat (Cf note de service datant de 2006).
Nous revendiquons :
– une augmentation du montant de la prime CRM (inchangé depuis des décennies) de 457 € brut à 650 € brut,
– que les journées d’absence pour maladie, congés maternité, mi-temps thérapeutique, ne soient pas déduites pour le calcul de la prime,
– de revoir les conditions d’attribution de cette prime.
Et enfin, que les propositions portées par les agents de terrain et le travail fourni soient considérés avec bienveillance et respect dans les services et directions.
Car elles et ils sont nombreuses et nombreux à avoir le souci de faire du bon travail pour répondre aux besoins des usagers de la ville de Lyon, mais encore faut-il les écouter.
Monsieur Doucet va-t-il encore balayer d’un revers de main ces demandes, comme il a pu le faire avec son refus de verser une prime inflation ?
