Monsieur le président, mesdames, messieurs
Je suis particulièrement émue car c’est aujourd’hui mon dernier CST avant mon départ en retraite. C’est un moment important pour moi, car à travers mes prises de parole je représente l’engagement, la force et la détermination qui sont les valeurs fondamentales de la CGT.
Au moment où je quitte bientôt le navire pour d’autres horizons, il est crucial de rappeler l’importance des luttes menées par la CGT avec mes camarades. Notre syndicat a toujours été en première ligne pour défendre les droits des travailleurs, pour lutter contre les inégalités sociales et pour garantir des conditions de travail justes et respectueuses pour tous même si cela nous a valu quelques joutes verbales très spectaculaires parfois, mais toujours à la hauteur des enjeux.
Ces derniers temps l’extrême droite prenait de l’ampleur avec des actions coup de poing et des agressions. Nous avions pris conscience des enjeux et du danger que cela représentaient et nous avions donc alerté au niveau local avec une lettre à Mr le Maire et à la Préfète du Rhône sur ces groupuscules fascistes lyonnais.
Aujourd’hui, nous devons faire face à un contexte politique préoccupant avec la montée de l’extrême droite, qui a récemment remporté les élections européennes et se voit déjà majoritaire à l’Assemblée Nationale. Cette projection si elle se concrétise le 30 juin puis le 7 juillet représente un réel danger pour les droits des travailleurs et l’avenir de notre société. La dissolution de notre Assemblée Nationale nous met face à une situation critique où nos acquis sociaux ainsi que nos libertés fondamentales sont menacés.
Nous sommes conscients du désespoir qui étreint nos concitoyens, ainsi que nos agents, face à l’administration qui ne les écoute pas, voire pire, qui leur renvoie une image de mépris. C’est pourquoi il est de notre devoir, en tant que syndicat et vous en tant qu’élus de rester vigilants et combatifs, de ne pas baisser les bras face à ce sentiment d’injustice et d’abandon que peuvent ressentir vos agents et souligner également la gravité des enjeux qui se jouent actuellement.
La note de service sur la restriction du droit de grève, que la ville de Lyon a tenté de mettre en place cette année, est une illustration de cette réalité. Combien de fois au cours des différents CST et F3SCT nous avions alerté sur les problèmes que rencontrent les écoles et auxquels très peu de réponses ont été données aux agents concernant leurs inquiétudes et leur condition de travail ( je donne comme exemple l’accueil des enfants incontinents avant 3 ans et les conséquences sur le long terme sur un corps de métier qui était déjà bien délétère sur la santé de ces femmes ).
Certes notre maire, Monsieur Doucet, a finalement reculé devant la pression du mouvement social et du climat social actuel. Nous avons été très impressionnés et très touché lors du CST du 10 juin dernier par les témoignages des différentes agentes qui ont eu le courage de mettre des mots sur leurs maux. Pour une fois ce n’était plus nous les orateurs mais les principales concernées et qui mieux que ces agentes pour raconter la réalité du terrain et les problèmes quotidiens. J’espère qu’à l’avenir vous aurez assez confiance pour prendre en compte nos différentes alertes.
Cependant, nous resterons prudents en ne prenant pas pour argent comptant des promesses politiciennes qui pourraient nous être faites pour l’avenir. Nous n’avons toujours pas d’écrits et nous espérons que sous ce mandat comme vous vous y êtes engagés, vous ne remettrez pas en cause l’exercice du droit de grève des agent(e)s des écoles.
Les agents sont fatigués des fausses paroles, tout comme les électeurs, qui se sentent trahis par des politiques qui ne tiennent pas leurs engagements.
C’est pourquoi, nous devons continuer à être solidaires, à défendre nos valeurs et à lutter pour un monde plus juste et égalitaire. Nous devons rester unis face à l’adversité et continuer à porter haut les valeurs de le France et revendiquer avec force le rejet de la haine, de la xénophobie, de la peur et de la division.
Pour terminer, je tiens à remercier les camarades engagés. Après mon départ je sais que vous continuerez à vous battre pour de meilleures conditions de vie et de travail pour les travailleuses et travailleurs.
Vive la CGT, vive la fraternité, l’égalité, la solidarité, la justice sociale et restons unis pour défendre nos droits !
Merci de votre écoute
