Le CCAS envisage de passer la quasi-totalité des agents des EHPAD (infirmiers, aide-soignants, agents d’entretien et auxiliaires de vie) en 10h (10h de travail + 1h de pause).
Une expérimentation des 10h a d’ores et déjà été effectuée pour les infirmiers suite à leur validation ; ceci n’a pourtant pas permis le recrutement massif de nouveaux infirmiers puisque l’effectif était de 8 IDE sur 18 postes disponibles au sein des 4 établissements du CCAS, notamment à cause des difficultés de recrutement et d’attractivité nationale.
Or, dans les faits, les heures supplémentaires deviennent récurrentes pour ces mêmes infirmiers.
Conformément à ses repères revendicatifs, la CGT se positionne contre l’augmentation du temps de travail.
Dans les EHPAD, la moyenne d’âge des équipes est de 49 ans. Comment ces agents, essentiellement des femmes, vont-elles travailler jusqu’à 64 ans, alors qu’elles sont déjà impactées par l’usure professionnelle et pour certaines déjà en postes aménagés ?
Comment tenir une cadence et un rythme aussi soutenu sans être victime d’épuisement ?
Sans parler des risques accrus d’accidents de travail ou de trajet.
Nul doute que les conditions et la qualité du travail seront déplorables, entraînant alors un accompagnement dégradé, du fait d’une diminution de la vigilance, des performances, d’une augmentation de l’absentéisme et des départs.
Avec un rythme de travail en 10h, les agents ne pourront bénéficier que de 17,5 jours de CA et 3 jours de pénibilité. Ainsi, dans le meilleur des cas, lorsqu’un agent posera trois semaines de congés sur la période estivale, il ne lui restera en tout et pour tout qu’une seule semaine de congés pour le reste de l’année civile.
Pour information, ce dossier est passé au CST, le 5 mai et toutes les organisations syndicales ont voté « contre ou abstention ».
Une pétition est en cours.
