Un homme est mort

Un homme est mort, se souvenir d’hier pour lutter aujourd’hui !
Il s’agit d’une BD écrite par Kris et dessinée par Etienne Davodeau qui retrace un combat d’hier toujours d’actualité avec la réforme des retraites. On y retrouve les mêmes ingrédients : Forte contestation sociale, situation politique dégradée et violences policières.
En 1950, c’est la grève pour obtenir de meilleurs salaires Les chantiers sont immobilisés. Les ouvrières et ouvriers de l’Arsenal et les dockers rejoignent le mouvement à Brest où 8 000 travailleurs sont employés à la reconstruction de la ville. À la suite d’incidents, la CGT décrète la grève générale le 17 avril 1950 et en fin d’après-midi, les gendarmes tirent sur des manifestants, touchant mortellement l’un d’eux, Édouard Mazé, 26 ans.
Le lendemain, appelé par la CGT pour saisir ces événements sur un film, René Vautier débarque incognito à Brest. Il est alors recherché par la justice suite à un premier film documentaire, Afrique 50, témoignage sans concessions sur le système colonial français.
Le tournage fut une aventure. Le cinéaste arrive dans une ville en état de siège. Le lendemain ont lieu les obsèques d’Edouard Mazé. Un cortège considérable entourera le cercueil.
René, escorté par deux jeunes ouvriers brestois, P’tit Zef et Désiré va tourner le plus improbable des tournages : celui du film Un homme est mort, acte de naissance du cinéma d’intervention sociale. Il filme la révolte avant de l’entretenir en diffusant, avec des moyens de fortune, sa création : un véritable jeu du chat et de la souris avec la police pour projeter ce film sur les piquets de grève.
C’est l’histoire de ce film que raconte la bande dessinée Un Homme est mort: des personnages vivants et authentiques, des décors sans fioritures, conformes à la cité bretonne en reconstruction, et un rendu des ambiances, intimistes lors des projections ou complètement ouvertes lors des manifestations de rues.
La BD est suivie d’une analyse des événements par l’historien Pierre Le Goïc, illustrée par des coupures de journaux d’époque, un portrait de René Vautier et le témoignage d’un acteur de cette histoire, Pierre Cauzien, qui aujourd’hui voit son statut de victime reconnu.

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