Le décret 2024-614 du 26 juin 2024 instaure, dès le 1er janvier 2025, un nouveau régime indemnitaire applicable aux policiers municipaux des trois catégories A/B/C. Au niveau national, la CGT n’a pas voté pour ce nouveau régime indemnitaire. Nous étions conscients des dangers d’un texte écrit de cette façon, puisqu’il s’agit d’une forme de rémunération au mérite, à laquelle nous sommes fermement opposés de façon générale.
Au CDS du 18 octobre, la ville de Lyon nous a fait part de ses projections, que nous jugeons insuffisantes pour les agents des catégories C et B.
Nous obtenons quand même, enfin, que tous les agents PM, chacun dans leur catégorie, soient rémunérés sur le même niveau de prime, sans différence selon le service d’affectation.
Par contre, nous avons relevé plusieurs incohérences dans le projet de délibération. Par exemple, la ville de Lyon souhaiterait « se saisir de l’opportunité de ce texte afin d’en faire un réel levier d’attractivité et de fidélisation en faveur de ses policiers municipaux ». Avec quasiment aucune évolution pour une bonne partie des catégories C, ça ne fonctionnera pas ! Nous déplorons aussi que les agents d’accueil soient exclus de la part variable mensuelle.
Dans le même document, la ville de Lyon reconnaît l’engagement quotidien de ses policiers municipaux. Nous en sommes ravis. En supplément de ce qui est présenté, nous demandons un rehaussement des parts variables annuelles, pour tous les agents des catégories C et B, avec des critères adaptés et une totale transparence sur ces derniers. Le maximum est prévu pour les directeurs catégorie A. Nous demandons qu’il en soit de même pour les autres catégories. Le niveau de responsabilité, les contraintes et suggestions particulières, pourraient faire l’objet d’une longue liste, au regard des missions et des conditions d’exercice des agents, sur une voie publique de plus en plus difficile. Nous n’accepterons pas que la case « variable annuel » des catégories C reste vide. Ni les insignifiants 150 € annuels pour les chefs de brigade catégorie B.
Le sous-effectif constant fatigue et démotive les agents. Il est urgent de se donner, enfin, les moyens de recruter. Le gouvernement Barnier a décidé de frapper fort sur les fonctionnaires. Nous espérons que l’exécutif de la ville de Lyon ne suivra pas le même chemin.