Les entretiens ont commencé à partir du mois de février et sont censés se terminer fin mai. Les responsables doivent faire un retour des évaluations au mois de juin. Celles-ci, si elles sont contestées, seront étudiées en CAP ou CCP, entre les mois de juin et décembre.
La ville de Lyon a mis à disposition sur le kiosque le « guide pratique de l’entretien professionnel » dont la lecture peut être utile avant de se lancer dans le grand bain de l’entretien individuel. Cet entretien est très important : c’est votre évolution de carrière et votre avenir professionnel qui se jouent. À ne pas prendre à la légère.
Pour commencer, cet entretien professionnel doit être conduit par votre N+1, et c’est lui qui devra vous évaluer. Pour cela, une convocation vous sera envoyée dans les 8 jours pour fixer la date de l’entretien, avec les documents nécessaires à l’évaluation.
Il est conseillé de se préparer au minimum à cet entretien en faisant notamment le bilan de l’année écoulée et des faits marquants, en reprenant les objectifs de l’entretien annuel de l’an dernier pour voir s’ils ont été atteints ou non et en connaître les causes pour en débattre. De plus, il est conseillé de consulter votre fiche de poste avant, voire même de la mettre en perspective avec le répertoire des métiers du CNFPT. Le jour de l’entretien, votre responsable doit vous remettre votre fiche de poste s’il ne vous l’a pas remise auparavant, et qui a pu être modifiée entre-temps à la marge.
Normalement, cet entretien est un moment d’échange et d’écoute. D’ailleurs, dans le document de l’administration, les mots communiquer, écouter et échanger reviennent régulièrement.
Ce moment n’est pas un monologue fait par le chef, mais reprend les points importants, dresse un bilan de l’année écoulée et analyse l’activité.
Le responsable revient sur les résultats professionnels obtenus, les compétences professionnelles au vu du niveau d’expertise, l’attitude vis-à-vis des interlocuteurs et l’aptitude à occuper un poste supérieur. De plus, les objectifs pour l’année suivante seront définis à ce moment-là. Tous les objectifs doivent être mesurables, acceptables et réalisables dans un temps défini.
Il ne faut pas hésiter à échanger et à donner son avis, que ce soit sur les points de l’évaluation, sur les objectifs et les moyens mis à disposition. L’évaluation servira pour les promotions lors des changements de grade pour choisir, entre différents agents, lequel est censé être promu.
C’est aussi lors de cet entretien que sont abordées les formations nécessaires ou demandées par l’agent. Ces formations doivent permettre de conforter l’agent dans son emploi et lui ouvrir de nouvelles perspectives professionnelles, d’orienter son parcours vers un autre secteur. Cela signifie que les formations demandées ne sont pas uniquement liées au poste que l’on occupe. Il faut aussi penser à son avenir, à son évolution professionnelle.
Par exemple, beaucoup d’agents n’ont jamais voulu ou pu se former sur les outils informatiques. Cela peut, sur le long terme, poser des difficultés quand l’agent ne sera plus apte à occuper son poste. Il sera encore plus difficile pour lui d’arriver à maîtriser cet outil. Au contraire, si ces formations sont suivies tout au long de la carrière, l’agent aura moins de difficultés. Lors de l’évaluation, la question de l’avancement de grade est une question primordiale qu’il ne faut pas prendre à la légère. Votre N+1 devra laisser une note A, B ou C afin de pouvoir prétendre à un avancement de grade. Il est essentiel d’avoir la note A, même si les conditions d’avancement ne dépendent pas simplement de la note. Elles dépendent aussi des conditions d’ancienneté et de la réussite à un examen professionnel.
Tout le monde ne changera pas de grade, il y a ce que l’on appelle les ratios de promotion, aujourd’hui fixés à 20 %, cela sous-entend qu’une personne sur cinq chaque année peut être nommée au détriment des autres. C’est pour ces raisons, entre autres, que la CGT se bat pour des ratios à 100 %. Il est essentiel qu’à la fin de l’entretien tous les points évoqués soient clairs. C’est un moment d’échanges, c’est le moment idéal pour aborder tous les sujets et parler des problèmes rencontrés, c’est le moment aussi pour faire remonter ses vœux d’évolution de carrière.
À la fin de l’entretien, je demande à mon responsable une photocopie, qu’il doit me remettre. Je l’emmène chez moi, je peux la conserver pendant 24 heures, je dois la signer même si je ne suis pas d’accord avec les éléments inscrits. Signer ne veut pas dire que l’on est d’accord, mais que j’ai pris connaissance.
Je dois formuler mes observations quant à la tenue de l’entretien, sur les éléments qui ne me paraissent pas forcément adéquats. Je peux aussi noter mes remarques dans l’espace réservé ou joindre un document en annexe si l’espace est trop petit. Je dois le signer également.
En cas de désaccord, je peux demander la révision du compte-rendu auprès de l’autorité territoriale qui devra me donner une réponse écrite que je signe comme accusé de réception. À compter de la date de signature de l’entretien professionnel, vous avez 15 jours pour contester.
C’est uniquement après avoir sollicité une demande de révision auprès de ma hiérarchie et, en cas de refus, que je peux saisir, par courrier, le président de la CAP, si je suis titulaire, ou de la CCP, si je suis contractuel.
L’avis de la CAP et de la CCP est simplement consultatif. Je prends connaissance de la réponse de l’autorité et, je peux, à la suite de tout cela, faire un recours gracieux auprès du maire, puis au contentieux devant le tribunal administratif dans un délai de 2 mois à compter des notifications.
Attention, toute demande de révision sans courrier motivant explicitement l’objet de la révision au président de la CAP ou de la CCP ne sera pas présenté en instances.
Après l’entretien, le responsable concerné transmet le support au service RH.
