S’attaquer aux absents plutôt qu’aux causes de l’absentéisme.
Pour diminuer le nombre d’arrêts maladie dans la fonction publique, le gouvernement entend diminuer la rémunération des fonctionnaires absents – elle passerait à 90 % du traitement contre 100 % aujourd’hui – tout en allongeant leur délai de carence. Les trois premiers jours d’absence ne seraient plus payés, contre un seul actuellement. Le secteur public serait alors aligné sur les conditions du privé.
Pour le ministre revoir les conditions d’indemnisation des arrêts maladie permettrait donc,« de responsabiliser les agents et d’éviter les effets de bord ». Et ce sont les seniors, les femmes et les métiers à forte pénibilité qui pâtiront le plus de cette réforme.
Ce seront les agents des écoles, des crèches, du CCAS, les agents d’entretien … tous ces métiers féminisés et à forte pénibilité, ce sont elles qui ont le plus à perdre. Les agents risquent de devoir venir travailler alors qu’elles sont malades pour des raisons économiques. La santé de ces agents ne risque pas de s’améliorer. En mettant à mal les agents de la fonction publique c’est tout le service public que l’on met à mal. Les citoyens et les usagers des services publics paieront un lourd tribut de ces réformes.
Il est urgent d’arrêter toutes ces réformes et d’imposer d’autres choix par la mobilisation unitaire des agents publics, fonctionnaires et non titulaires, actifs et retraités.
C’est dans ce sens que la CGT appelle à la grève le 5 décembre 11h place Jean Macé et le 12 décembre…