Alors, on continue ?
Depuis le mois de septembre, le monde du travail se mobilise face au projet d’austérité du gouvernement. Les premières semaines du débat budgétaire le confirment : sans un rapport de force puissant, le projet de budget aura des conséquences catastrophiques pour les salariés, les services publics et l’avenir social du pays.
C’est l’an dernier, lors de ce même débat, que le gouvernement avait fait passer les fameux 10 % de carence dans l’ignorance générale.
Cette fois encore, le budget présenté contient un ensemble de régressions particulièrement préoccupantes. Trois mille postes seraient supprimés dans la fonction publique, touchant notamment l’Éducation, les finances publiques et la Sécurité sociale. Le gel du point d’indice poursuit l’appauvrissement continu des agents, dont les salaires sont déjà réduits. Les moyens des universités, des collectivités territoriales, de la culture, de la santé et de l’action sociale seraient encore diminués, accentuant les inégalités.
S’y ajoutent des mesures injustes visant directement les plus fragiles : le doublement des franchises médicales alourdirait fortement les dépenses de santé des ménages, tandis que les dépassements d’honoraires continuent d’augmenter. Les arrêts maladie seraient limités à quinze jours, et les arrêts pour accidents du travail ou maladies professionnelles à quatre mois.
Le 2 décembre, une intersyndicale (CGT – Solidaires – FSU) a appelé à une journée de grève et de mobilisation. Il s’agit aujourd’hui d’étendre ce mouvement pour stopper les régressions, obtenir des augmentations de salaires, imposer l’abrogation de la réforme des retraites et garantir enfin les moyens indispensables pour les services publics.
