À l’approche de l’hiver, les collectifs d’aide aux femmes sans abri à Lyon multiplient les interpellations auprès des pouvoirs publics. Mercredi 23 octobre, le collectif Solidarité entre femmes à la rue organisait un rassemblement devant l’hôtel de ville de Lyon.
La ville de Lyon a décidé de prendre en charge l’hébergement des personnes sans abri alors que ça ne dépend pas de ses compétences mais de celles de l’État.
Cette position est plus que louable puisque depuis plus d’un an, nuitées d’hôtel, mise à disposition de son patrimoine, ouverture d’un centre d’hébergement dans un ancien Ehpad, à ses frais … les exemples de bonne volonté de la ville se multiplient.
La collectivité s’est heurtée à ses propres limites. En voulant devenir une ville « hospitalière » et pallier les manques de l’État, elle s’est retrouvée en première ligne face aux demandes des collectifs et des personnes sans abri en détresse. Mais en mai 2024, la majorité écologiste de gauche s’est même retrouvée à prendre une décision difficile, et polémique jusque dans ses propres rangs : faire évacuer deux gymnases où des femmes sans abri avaient trouvé refuge.
A la CGT ville de Lyon nous n’oublions pas aussi qu’il y a des agents qui sont en première ligne face à toute cette détresse, à commencer par les travailleurs sociaux du CCAS.
Il est de plus en plus difficile pour ces agents qui travaillent le plus souvent seuls de ne pas trouver de solution pour toutes ces femmes.
Et portant des logements libres dans la métropole il y en a puisque, pour rappel, le collectif Solidarité entre femmes à la rue, comme d’autres associations mobilisées pour l’aide au logement, demandent la réquisition des logements vacants. Selon le journal Médiacité, en 2021, 18 000 logements étaient non occupés depuis au moins deux ans dans la Métropole de Lyon !
Ce collectif se retrouve tous les mardis soirs à la Bourse du travail. N’hésitez pas à venir les rencontrer et échanger avec eux. Toute aide et bonne volonté sont toujours bonnes à prendre