Lors du CST du 7 avril nous avons eu les réponses aux questions posées au CST précédent concernant la mise en place des 90 % et de la réduction de 10 % de salaire en moins sur notre traitement les jours d’arrêt maladie.
Il s’avère que ce que nous pensions est encore pire. Nous pensions que ces 90 % ne s’appliqueraient que sur le traitement brut et ne toucheraient pas l’IFSE (la prime mensuelle que nous avons sur notre fiche de paye). Or cette carence de salaire s’appliquera sur tout. Les seules lignes de la fiche de paye qui ne seront pas concernées par cette carence seront le CIA, l’indemnité de résidence et le complément familial de traitement.
Cette carence de salaire sera appliquée à tous à partir du 1er mars, que ce soit pour une prolongation ou pour un nouvel arrêt.
De leurs côtés les ressources humaines auront des difficultés à mettre en œuvre cette carence de salaire. En effet, les logiciels métiers RH ne sont aujourd’hui pas aptes à appliquer cette réduction salariale. Elle ne sera donc retenue qu’à partir du mois d’octobre, voire novembre. Je le précise cela veut dire que cette carence s’applique à partir du 1er mars mais les retenues sur salaire ne prendront pas effet avant le mois de novembre.
Les agents concernés par cette carence seront alors contactés par le service paye qui leur proposera l’étalement de leur dette ou la possibilité de payer en une seule fois avec cette fameuse prime du mois de novembre qui bien souvent sert à d’autres…
Concernant le complément de salaire si vous en bénéficiez, ce que nous vous recommandons vivement, à partir du 91ème jour d’arrêt, la ville ne vous appliquera pas les 10 % de carence mais ce sera le complément de salaire qui vous rémunérera à hauteur de 95 % ce qui est déjà le cas aujourd’hui.
La ville s’est engagée à faire une communication en direction de tous les agents même si aujourd’hui elle privilégie de ne communiquer qu’avec les agents en situation de maladie
À la CGT nous pensons qu’il est important de lutter contre cette loi qui criminalise la maladie des agents, les obligeant à venir travailler malgré leur état de santé précaire.
Nous demandons aussi au maire de Lyon un acte politique fort en refusant d’appliquer cette carence sur nos salaires en se basant sur la libre administration des collectivités.
Pour mémoire, au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, les élus politiques et les élus syndicaux ont voté d’une même voix contre la mise en place de cette carence. Ne serait-il pas temps de se retrouver ensemble pour lutter ?
