PLFSS 2025… ?

Le projet de loi de finances de la Sécurité Sociale ou PLFSS a été adopté à l’assemblée par le 49.3. Ce projet va impacter les agents de la fonction publique. Nous en avions parlé dans une Tribune spéciale n°89 d’octobre 2024.

Mais même si le gouvernement de François Bayrou n’a pas retenu tous les sujets que prévoyaient le gouvernement de Michel Barnier un bon nombre de mesures anti-fonctionnaires restent toujours très présentes dans ce PLFSS.

Le projet d’origine qui imposait trois jours de carence en cas d’arrêt maladie a été bloqué par le vote de la censure. Malheureusement le gel du point d’indice, la fin de la GIPA, la baisse de l’indemnisation des arrêts maladie à 90 % seront bien appliqués une fois que le sénat aura validé le projet.

Le point d’indice :

Nous nous y attendions, mais cette année encore le point qui sert de base de calcul pour le salaire des fonctionnaires n’évoluera pas en 2025 comme ce fut le cas l’an dernier mais aussi entre 2017 et 2022 provoquant une perte de pouvoir d’achat pour les 5,6 millions de fonctionnaires en France.

Cela n’aidera pas l’attractivité pour assurer des missions dont nous avons besoin chaque jour.

La GIPA :

l’agent qui bénéficie de cette reçoit une indemnité pour compenser la perte de pouvoir d’achat si l’évolution due de son traitement est inférieure à celle de l’inflation.

C’était pour beaucoup de fonctionnaires, près de 200 000, le seul moyen de  voir évoluer leur salaire. Pour la deuxième année consécutive il n’y aura pas de GIPA.

Le passage à 90 %

Certes le gouvernement a renoncé aux 3 jours de carence mais le passage à 90 % de traitement au lieu de 100 % les jours d’arrêt maladie, va impacté sérieusement les salaires.

Par exemple pour un traitement brut de 2000 € il faudra retirer 3/30ème soit 3×66.66 €, soit 200 € de moins pour un mois d’arrêt, auquel il faut bien sûr  enlever les 66.66 € de la journée de carence.

Ce sera donc 266.66 € en moins sur le salaire d’un agent en maladie pour le 1er mois et chaque mois supplémentaire ce sera 200 €.

Les députés qui n’ont pas voté la censure ont mécaniquement permis au gouvernement de faire des économies sur le dos des fonctionnaires à travers leurs maladies. Préférant le fonctionnaire-bashing plutôt que d’aller chercher l’argent là où il est.

Quand la CGT a soutenu la campagne du NFP ce n’était pas pour permettre à certains de ses députés de sacrifier les fonctionnaires sur l’hôtel des déficits et de la stabilité gouvernementale.

En tous cas, tous les fonctionnaires ne l’oublieront pas de si tôt !

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