Certaines d’entre nous subissent de temps partiels pour allier avec leur vie privée ou simplement protéger leur santé car elles occupent des postes à usure professionnelle. Nous l’observons particulièrement en fin de carrière : elles sont contraintes de « choisir » un temps partiel pour éviter de s’achever au travail ! Sur ces mêmes postes à pénibilité, d’autres cumulent les contrats précaires qui ne donnent pas accès aux primes et ne leur permettent pas d’avoir un salaire plein…
Nous sommes sensibles à l’écoute du discours politique de l’exécutif actuel, cependant la collectivité honorera sa volonté de faire avancer l’égalité salariale lorsqu’elle adoptera une politique concrète de dé-précarisation significative des postes à prédominance féminine.
Les agent.es de la Ville de Lyon sont dans des situations de santé préoccupantes et les pathologies sont significatives avant même l’âge moyen de l’ensemble du personnel. L’augmentation des consultations auprès du service de la médecine préventive ne représente que la partie visible de ce problème. Il s’agit de rendez-vous à la demande des agent.es car la fréquence des visites obligatoires s’est effondrée ! Les femmes sont en proportion globale davantage impactées par leurs situations de travail délétères dans la collectivité : elles consultent moins les médecins et subissent leurs conditions en craignant l’inaptitude professionnelle.
De plus, les congés parentaux sont encore majoritairement pris par les femmes et ce malgré une perte d’argent significative. Féminiser des filières et des catégories, et les maintenir dans de mauvaises conditions de travail, c’est créer une discrimination systémique qui fossilise les besoins de remplacements. De nombreux sites impactés fonctionnent ainsi en mode « dégradé », engendrant encore plus d’usure….
Dans les filières masculinisées, la collectivité doit appuyer les formations techniques pour les femmes et reconnaître leurs compétences dans leurs évolutions de grades « au choix » (hiérarchique). Promouvoir la mixité au travail en concernant tous les agent.es de la filière technique et de la Police Municipale.
Augmenter l’IFSE des filières sociales, médico-sociales et administratives valorisera l’attractivité des postes. Ces filières sont défavorisées, mal payées car souvent mal considérées, avec une absence de mixité qui entretient les disparités salariales. Mais plus grave encore, ces agent.es se sentent déprécié.es !
A la Ville De Lyon, les femmes représentent 64 % du personnel. Or, il apparaît qu’en 2022 seulement 30 % de femmes soient choisies dans l’avancement de grade « au choix » tandis que lorsque l’examen professionnel est considéré, la proportion de 64 % de femmes est retrouvée. Pour une conscience partagée, les formations VSST et discriminations sont aujourd’hui essentielles aux postes de managers et de responsables.
…et établir un plan d’égalité professionnel en considérant les éléments que nous portons. Sa mise en place peut passer par un réseau d’acteurs et actrices au cœur des services (sur l’expérience et modèle des référent-es « transition écologique »).
Nous travaillons avec les agentes, nous sommes ces agentes et nous nous considérons avec nos diversités d’origines, de cultures, d’identités sexuelles, de genres, etc.
A la Ville De Lyon, les déséquilibres sont encore là : en ayant un effectif et une pluralité mal réparties, les femmes sont mal représentées dans l’ensemble des niveaux de responsabilité et des catégories. En 2024, il est temps de faire valoir l’obligation de résultats en matière d’Égalité Professionnelle.
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